16 Avr Hommage à Jean Proal à Digne-les-bains
Hommage à Jean Proal à Digne-les-Bains
du 9 mai au 25 mai 2019
A l’occasion du cinquantenaire de sa disparition, Digne-les-Bains rend hommage à Jean Proal, à la Médiathèque François Mitterand et à la Bibliothèque des Thermes.
MÉDIATHÈQUE FRANÇOIS MITTERAND
7, Rue Colonel Payan, Digne-les-Bains
Tél. : 04 92 31 28 49
www.mediatheque-digne.fr
www.facebook.com/mediathequedigne
Horaires : mardi : 13h-19h – mercredi : 10h-18h – jeudi : 13h-18h – vendredi : 13h-18h – samedi : 10h-17h
Du 9 au 25 mai : Jean Proal, Anna-Eva Bergman et Hans Hartung
Exposition de livres d’artistes Farandole et L’Or de vivre
⇒ salle d’exposition de la médiathèque
Samedi 11 mai à 10h30 : Table ronde autour des livres d’artiste
Avec Pierre Bonnet, Vincent Girard, Laurent Charbonnier, Suzel Badet.
Présentation du livre créé en hommage à Jean Proal par l’association Xylofil (Annot) avec le soutien du Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence.
Samedi 11 mai à 12h : Vernissage de l’exposition de livres d’artistes Farandole et L’Or de vivre
Mardi 21 mai à 18h : Lectures d’extraits de l’œuvre de Jean Proal par Yves Mugler
BIBLIOTHÈQUE DES THERMES
29, avenue des Thermes, Dignes-les-Bains
Tél. : 06 89 86 36 91
Horaires : de 9h à 12h, le mardi, mercredi, jeudi et vendredi.
Du 9 au 25 mai : Exposition de la Médiathèque départementale
Jeudi 9 mai à 18h : Jean Proal, un regard profondément attentif et bienveillant
Conférence-lecture d’Anne-Marie Vidal
⇒ Salle de l’Ermitage
Mercredi 15 mai à 10h30 : Vernissage de l’exposition
Ouvrages de Jean Proal à la disposition du public.
Mardi 14 mai à 18h15 : Bagarres
Projection du film d’Henri Calef (1948) d’après le roman éponyme de Jean Proal, avec Maria Casarès, Mouloudji, etc. La projection sera suivie d’un échange avec le public (cf. Bagarres, de la page à l’image, revue n°10)
⇒ Centre Culturel René Char
Par tous les sens j’absorbe la beauté
du jour et de la montagne, et je rêve…
Informations complémentaires sur le blog des écrivains des Alpes de Haute-Provence…
En guise d’avant-première
Extrait de “Thérèse au soir” (cf. Le féminin à l’œuvre, revue n°12, ou Suite montagnarde, éditions Atlande) :
[…] Rejointe à travers la vie par la petite fille d’autrefois Thérèse a baissé la tête. Elle a dit : “Une vie comme les autres”. Elle n’a trouvé dans sa vie ni un regret, ni un remords, ni un désir. Elle a dit encore : “Alors ! Pourquoi ?”. Et c’est en relevant les yeux qu’elle a vu l’homme qui la regardait, de l’autre côté de la fenêtre. Elle ne l’a vu ni entendu arriver. Il semble né de la pluie et de la brume. Immobile au bord de la route, il la regarde.
Il s’est fait tout à coup en Thérèse un étrange silence. En elle et autour d’elle. Elle n’entend plus le battement de la pendule, ni le silence familier de la maison, ni le frémissement de la pluie. Elle est tout entière dans son propre regard. Seule, l’impression d’être arrivée, d’avoir fini, d’avoir trouvé. Comme au retour du cimetière, quand rien n’importe plus que d’être assise.
Un dernier réflexe : sans savoir pourquoi – mais avec l’impression de remuer des choses mortes – elle a caché ses mains sous son tablier. Puis, de nouveau, ce repliement de la vie dans le seul regard.
L’homme est toujours là, immobile. Un de ces trimardeurs comme on en voit souvent sur la route, un de ces êtres nés de la route, qui n’ont pas plus de stabilité qu’elle, qui passent comme elle, venus du mystère du monde, retournant au mystère du monde, et dont le sens profond, la seule réalité, est de passer.
Et voilà que celui-ci s’est arrêté. […]