Parents de Jean Proal

SON ENFANCE, SA JEUNESSE

L’amour de la mère et de la montagne.

« car cette montagne et ce ciel, je les avais en moi… »

Les parents de Jean Proal sont tous deux instituteurs. Il vit dans la maison où sa mère dispense ses cours et où il est son médiocre élève – « Tu finiras dans les prisons, lui répète-elle mi-sévère, mi-plaisante ».

À cette période, dont il garde toute sa vie un merveilleux souvenir, il fait l’expérience de ce qu’il dit être les deux sources de sa vocation. D’une part l’exceptionnelle, à ses yeux, relation d’amour avec sa mère ; d’autre part, le « sens du destin » au contact de la dure vie des paysans montagnards, dont il dit vouloir, « par ses écrits, les venger, ou les récompenser », tant, malgré leur tenace courage, ils restent ignorés voire méprisés.
Par contre, il parle peu de son père – sauf souvenirs de gifles, de différends ou de la mort de celui-ci. Rappelons que son père avait l’âge d’être un grand-père, c’est-à-dire vingt-quatre ans de plus que sa mère.

Il parcourt donc, très jeune, sa région et découvre, avec attention et souverain plaisir, flore et faune ; ou encore, il tisse des liens avec les paysans – alors qu’il aurait pu profiter de son statut de « petit de la Dame », comme il disait.