Écriture et peinture engagées

Farandole

Écriture et peinture engagées

passage-ste-croix_logoÉcriture et peinture engagées

Du mardi 3 mai au samedi 18 juin 2016

Passage Sainte-Croix
9 rue de la Bâclerie
44000 Nantes
Tél. 02 51 83 23 75
Entrée libre
Du mardi au samedi de 12h00 à 18h30

FARANDOLE DE JEAN PROAL ET HANS HARTUNG

Introduction

Passage Sainte-Croix

Passage Sainte-Croix

L’exposition Écriture et peinture engagées, Farandole de Jean Proal et Hans Hartung met en lumière les liens étroits qu’entretiennent l’écriture et la peinture à travers l’œuvre commune de deux grands artistes amis : l’écrivain-poète Jean Proal (1904-1969) et le peintre Hans Hartung (1904-1989), figure clé du développement de l’abstraction en France dès 1922.
Grâce à un prêt exceptionnel du Musée des beaux-arts de Nantes, l’exposition présente quinze lithographies couleurs d’Hans Hartung en regard du poème de Jean Proal Farandole, qui les a inspirées.

Écriture / Écritures
Les expositions présentées tout au long de l’année au Passage Sainte-Croix permettent de mûrir les réflexions engagées pour sa saison 2015-2016 autour du thème Écriture / Écritures.
En quoi l’acte d’écrire participe-t-il à la construction de la personne humaine en tant qu’être social, en tant qu’artiste? Faut-il aveuglement se fier à l’écrit ? Ou l’interpréter, le réinventer, le redire? Deux samedis du Passage en mars et en mai abordent ces questions centrales et toujours d’actualité.
Dans les champs de l’expression artistique et plastique, l’écrit a une place à part. Qu’il soit poème, geste ou musique, il est à la fois source d’inspiration et objet artistique.

En résumé

En 1962 cela fait huit ans que la France est aux prises avec la guerre d’Algérie. Jean Proal, par ailleurs atteint de graves problèmes pulmonaires, écrit Prière sur l’agonie ou Farandole, un texte engagé contre l’absurdité de la guerre.Il l’envoie à Hans Hartung. Les deux hommes, le poète et le peintre, très amis, ont été profondément marqués par la Seconde Guerre Mondiale. Huit ans plus tard, en 1970, Hans Hartung crée une suite de quinze lithographies intitulée Farandole. Danse-poème tragique de la mort et de la souffrance, Farandole est l’occasion pour Hans Hartung de créer un magnifique portfolio où l’on retrouve le tracé dynamique et novateur de celui qui fut considéré comme l’inventeur d’une nouvelle écriture picturale et le chef de file de l’« école gestuelle ».

Pour approfondir

En 1962, Jean Proal commence un long séjour en sanatorium lorsqu’il écrit ce texte. Farandole est un cri de rage et de désespoir contre la violence humaine, contre la haine, la guerre et l’incroyable capacité de l’homme à se détruire en détruisant son semblable. Hans Hartung, qui s’est engagé dans la Légion Étrangère pendant la seconde guerre mondiale et y a perdu une jambe, en sait quelque chose. Quelques mois plus tard, Jean Proal envoie son texte à deux personnes qu’il estime par-dessus tout : le chanteur Georges Brassens en qui il reconnaît une paternité artistique pour ce texte spécialement. L’autre destinataire est son ami Hans Hartung qui  lui répond : « ton poème est très très beau – et très très triste Jean – mais beau – Merci ! » Hans Hartung est alors au faîte de sa gloire. Deux ans plus tôt en 1960, il emportait le prix de peinture de la Biennale internationale  de Venise. Reconnu comme le chef de file de « l’école gestuelle » il explore dès les années 1922, une nouvelle voie d’expression picturale qui se dégage du surréalisme, de l’expressionnisme, de l’abstraction géométrique.

Neuf ans après l’envoi du poème par Jean Proal, en 1971, paraît Farandole, une suite de quinze lithographies éditée en 1000 exemplaires, que Hans Hartung a composée sur le texte de son ami ainsi dédicacé : « pour toi, mon ami Hans contre l’immense connerie du monde pour la vie et pour l’espoir. » Jean.

Hans Hartung, Farandole

Hans Hartung, Farandole, planche 13, lithographie, tirage sur papier, 49 x 74 cm, coll. MBA Nantes        © Fondation Hartung-Bergman

Biographies

JEAN PROAL, 1904-1969
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Jean Proal © Proal

Jean Proal  (Seyne-les-Alpes 1904 – Avignon 1969) est écrivain. Il publie une douzaine de romans et quelques autres récits ou entretiens. Il est en contact avec plusieurs écrivains de son époque ou encouragé par eux : Max Jacob, Jean Giono, Blaise Cendrars, Albert Camus, Louis Aragon…

De nature effacée et modeste, il est peu enclin à se faire valoir, ce qui ne favorisera pas son succès et surtout sa célébrité durable… Il disait « désirer être un raconteur d’histoires, de simples histoires humaines pour faire s’arrêter un instant… ou ne s’attacher qu’à des pen-sées qui ont gardé un frémissement de vérité ».
L’amitié est, dit-il, « la grande affaire de sa vie ».

De santé fragile toute sa vie, gravement malade, en 1950, il part, à Saint-Rémy-de-Provence, dont Suzanne sa seconde femme est originaire ; il se lie d’amitié avec plusieurs peintres – Hans Hartung et Anna-Eva Bergman, Georges Item, Mario Prassinos… Malgré un long séjour en sanatorium, il ne se remet jamais vraiment et meurt en 1969. Au seuil de sa mort, Jean Proal disait : « C’est la lumière qui me fait respirer ».
Source : Anne-Marie VIDAL, l’Association des Amis de Jean Proal

HANS HARTUNG, 1904-1989
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Hans Hartung © Fondation Hans Hartung

L’œuvre de Hans HARTUNG (Leipzig 1904 – Antibes 1989, peintre français d’origine allemande) témoigne d’un engagement pour l’abstraction picturale dès 1922. L’expressivité du signe, le geste libre comme élément constitutif de l’identité de la peinture et de complexes relations structurelles entre graphisme noir et plages colorées, constituent les caractéristiques essentielles de son art. C’est en autodidacte qu’il aborde la peinture, mais un besoin impérieux de connaissance l’amène à suivre les cours des Académies des Beaux-Arts de Dresde et de Munich, délaissant ainsi l’enseignement du Bauhaus, trop rigide à ses yeux pour lui permettre de développer sa création en toute liberté. Lors de son installation à Paris en 1935, il rencontre pour la première fois des artistes défenseurs comme lui de l’art abstrait (Hélion, Calder, Gonzalez), ce qui le conforte dans ses recherches menées jusqu’alors dans l’isolement. Sa volonté de lutter contre le nazisme le conduit à se porter volontaire pour combattre dans la Légion Étrangère.

Après la Seconde Guerre Mondiale, au moment où l’abstraction devient l’enjeu d’une reconsi-dération esthétique, Hartung rencontre une renommée internationale ; il est reconnu comme l’un des maîtres d’une peinture qui ne concède rien à l’abstraction géométrique. Au cours des années, sa production se développe : estampes, peintures, dessins, photographies.
Source : Jean-Luc URO, Fondation Hartung-Bergman

Autour de l’exposition

VERNISSAGE – Mardi 10 mai à 18h30

MIDI DE SAINTE-CROIX – Jeudi 26 mai à 12h30 – entrée libre

RENCONTRE AUTOUR DE L’EXPOSITION / Anne-Marie VIDALAnne-Marie Vidal
Une évocation de l’amitié chaleureuse et créatrice nouée en 1958 entre deux artistes, l’écrivain Jean Proal et le célèbre peintre Hans Hartung, qui donna naissance en 1971 à une œuvre commune, le  livre d’artiste Farandole présenté au Passage Sainte-Croix.

Par Anne-Marie Vidal *, présidente de l’association « Les amis de Jean Proal » et co-auteure du catalogue de l’exposition « Jean Proal, Anna-Eva Bergman, Hans Hartung – une amitié créatrice ».* qui fut professeur, éditrice et enseigna à Nantes de 1963 à 1978.

VISITES GUIDÉES
Les samedis 7, 14 et 18 mai et 4, 11 et 18 juin à 15h00

Tarif unique : 3 € / Durée 30mn

CONTACT PRESSE
Angélique BOISSIÈRE

CONTACT SCOLAIRES / Visites pour lycéens
Caroline ARRIVÉ

RÉFÉRENCES
www.museedesbeauxarts.nantes.fr
www.fondationhartungbergman.fr
www.passagesaintecroix.fr

Jean Proal - Hans Hartung, écriture et peinture engagées

Jean Proal - Hans Hartung, écriture et peinture engagées

Jean Proal - Hans Hartung, écriture et peinture engagées

Jean Proal - Hans Hartung, écriture et peinture engagées

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